En 1933, Junichirô Tanizaki écrivait Éloge de l’ombre pour défendre l’esthétique subtile du clair-obscur japonais face à l’envahissement brutal de la lumière occidentale. L’œuvre de Kader Attia fait, à sa façon, l’éloge d’un angle mort.
Angle mort (AM) : tout ce que la société – moderne, capitaliste – ne veut pas voir. Tout ce qu’elle déchéettise, qu’elle interdit de parole, qu’elle garde à distance, qu’elle voudrait oublier.
D’objet en installation, de photographie en vidéo, sans crier le message, et encore moins le remède, Kader Attia nous emmène sur les lieux des frontières invisibles où tout se joue.
Car cet angle enténébré ne peut se regarder, seulement se deviner.
L’imagination ici est ici requise. Sans elle, il serait impossible de se mouvoir. Sans cette faculté, la mort nous guette.
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